L’effet miroir

Partager cet article

Vous pouvez copier le lien ou partager directement sur vos réseaux 💛

Sartre écrivait dans sa pièce mythique Huis Clos :
« L’enfer, c’est les autres. »

Une phrase qui m’a profondément marquée lors de ma première lecture, à l’adolescence. Et plus de vingt ans plus tard, cette œuvre reste encore sur ma table de chevet.

À seize ans, l’enfer, c’était vraiment ça. Au sens littéral.
Les autres.
Ces autres dans lesquels on ne se reconnaît pas.
Ces autres si loin de la conscience qui est la nôtre.
Ces autres capables de blesser, de juger, d’humilier - comme si cela faisait partie du décor.

Alors, forcément, on s’affranchit.
On se rebelle.
On se construit contre plutôt qu’avec.
On affirme haut et fort : « Je ne suis pas comme eux. »

L’enfer, c’est les autres… oui.
Mais la vie passe.
Et la conscience évolue.
Le poing levé finit par devenir une main tendue.
Et l’on comprend que, finalement, nous vivons tous le même enfer…

Un jour, on commence à voir en eux ce qui est blessé en nous.
Le prisme change, et le temps fait changer le prisme.
L’enfer, ce n’est plus seulement les autres.
L’enfer, c’est aussi soi-même.

Voilà, au fond, ce que Sartre voulait dire :
que nous sommes notre propre enfer,
à travers le regard des autres, le jugement qu’on reçoit d’eux, celui qu’on leur porte - et celui qu’on se porte à soi-même.

L’autre me voit, me juge, me définit.
Et moi, je commence à me voir comme il me voit.

L’effet miroir, à la fois poison et antidote, peut devenir ainsi une porte de sortie...
Comme un révélateur intérieur, comme un enseignant.
Chaque émotion que « l’autre » éveille en nous devient une clé, un message, une opportunité d’évolution. Une alchimie...

Il nous fait percevoir chez les autres ce que nous portons déjà en nous - qu’il s’agisse de ce que nous admirons ou de ce qui nous dérange - comme un écho de nos propres zones d’ombre et de lumière.

Et peut-être que le miroir cessera d’être un enfer
le jour où l’on sera accepté - non pas par les autres,
mais par soi-même.

Alors…
si nous nous posions cette question :
Qui suis-je à travers le regard des autres ?
Et ce regard, influence-t-il qui je suis, ce que je dis, ce que je fais ?
Est-ce que je me conforme pour convenir, pour rassurer, pour appartenir ?
Et surtout…
Qui suis-je quand plus personne ne me regarde ?

NB
La prochaine fois que quelqu’un te fait un reproche,
dis-toi qu’il s’agit peut-être d’un « défaut » ou d’une problématique qui s’applique à lui-même…
et vice versa.

Retour à l’envoyeur ! 😉


🌸 Stéphanie Martin
Praticienne en bien-être intégratif et maman d’enfants neuro-atypiques, passionnée par la pédagogie, les émotions et l’humain. Auteure - Les Atypiques www.bienetre-marseille.com

Espace dédié aux enfants et adolescents atypiques : TDAH, DYS, hypersensibilité, anxiété scolaire.
Stéphanie Martin, praticienne en bien-être intégratif à Marseille, accompagne familles et jeunes vers compréhension et apaisement.

Me contacter (pour toute question ou premier échange gratuit)

Vous souhaitez simplement échanger, poser vos questions ou partager votre situation ? Je reste à votre écoute.

Par mail uniquement

Une rencontre pour faire le point, comprendre la situation, et repartir avec des pistes d’apaisement et d’orientation adaptées.

Durée : 45 minutes
Tarif : 50 € (prise en charge mutuelle cadre “médecines douces”
En présentiel ou à distance (visio, téléphone, messenger…)

Précédent
Précédent

Le masking

Suivant
Suivant

Derrière le Sourire